Ce que les rêves m'ont apporté

 

Volà plus de 20 ans que les rêves m'accompagnent, et je suis de plus en plus émerveillée par leur justesse, leur pertinence, leur oeil acéré qui ne laisse rien passer. Ainsi leur amour inconditionnel et bienveillant se pose sur moi chaque nuit, et m'enveloppe de sa tendresse, de sa douceur et parfois même de sa rigueur. Mais jamais ils ne me tiennent rigueur des faux pas que je redresse. 

 

 Voici quelques sombres cachots dont le rêve m'a aidé à sortir

 

La prison du mental : Un peu trop perchée...

La première chose que mes rêves sont venus visiter, c'est mon mental. Comme si j'avais dans la tête un petit vélo qui pédalait tout seul, et me faisait projeter sur la réalité des choses qui n'étaient pas. C'était un sacré mental et pas un mental sacré ! Un sacré emprisonnement.

Aussi je me sentais toujours en décalage avec le monde qui m'entourait. Je me sentais coupée des autres, inadaptée. C'était terrible !

C'est à dire que mon mental s'est fait remettre à sa place, à sa juste place. Utile pour réfléchir, mais pas pour tourner en rond, ni me faire tourner en bourrique.  

 

 

Je dois dire que les rêves ne m'ont pas ratée.

Pour me montrer l'action de mon mental,

ils ont mis en scène des souris qui rongeaient ma cuisine.

Bien sûr qu'un seul rêve n'a pas suffit, mais celui-là m'a bien marqué !  

Même un petit zèbre hypersensible peut apprendre à discipliner sa pensée

Il a aussi fallu que j'active un énorme congélateur que les rêves ont nommé "surgélateur" :

le surgé (surveillant général) qui hâte l'heure en produisant rapidement du froid de façon intensive pour conserver les aliments.

Ainsi, ils évitent de pourrir et on n'a pas à les jeter.
Ce rêve parlait de couper court aux conversations qui dévitalisent quand on en dit trop.

Arrêter d'argumenter dans ma tête, arrêter ce petit vélo. Vivre un dépouillement mental qui plonge dans une solitude régénératrice,

comme un petit confinement avant l'heure !  Ce n'est pas facile, mais tellement profitable. 

 

La prison de l'amour : Finie la dépendance affective !

Je tombais bien amoureuse de n'importe qui : du premier qui me faisait les yeux doux !  Et je me ramassais en pleurant. 

Les rêves m'ont montré que l'un était comme une drogue pour moi.

Hou, malgré mon esprit libre, j'étais attachée à de vieux principes qui ont fait leur temps. 

J'ai appris le détachement des illusions, de ce qui n'a plus lieu d'être. Finis les pseudos amours indésirables : mes rêves m'ont bien coachée !

Ah oui, pour eux, je suis précieuse, unique, pas de temps à perdre avec des relations qui n'existent pas. 

 

Les prisons corporelles : Quelques guérisons et rémissions

En posant des questions sur divers maux physiques,

j'ai reçu des rêves des réponses judicieuses et pertinentes que j'ai mis en application derechef, quand c'était possible.


Exemple : quand je comprends que j'ai des crampes la nuit pour m'être retenue d'agir, je sais ce qu'il me reste pour ne plus souffrir ! 

Ou encore guérir un mal de gorge en disant ce que j'avais à dire. 

Un rêve me montre un verre d'argile à boire pour faire disparaître des petits boutons et assainir mon organisme surchargé, si simple ! 
Aussi une belle feuille d'ortie pour retrouver ma vitalité. J'en fait une cure. Et ça marche ! 

 

Et parfois cela prend plus de temps, quand c'est plus difficile : mon nodule thyroïdien a diminué mais est toujours là. 
J'ai un genou gonflé et une jambe raide pendant trois ans ! Malgré la compréhension du message, il m'a fallu du temps pour l'incarner. 

A ce sujet, le rêve m'a directement indiqué quel vêtement porter en ce temps de genou gonflé. 
L'arthrose est toujours là, mais je sais comment ne plus en souffrir. 

 

L'emprisonnement du don créatif : Vive les ateliers d'écriture !

Une nuit de Réveillon, les rêves viennent me dire que j'ai un don à exercer ! 

 

J'ai entendu que cette nuit était propice à poser ses souhaits pour l'année. J'étouffe tellement de fonctionner à l'air raréfié et aseptisé de mon état de fonctionnaire que je prie pour vivre autre chose enfin ! Je reçois un rêve :   

 

Je me vois dans une église me hisser sur scène à la force de mes petits poignets.

Et lier trois cordes qui m'appartiennent.

On me dit que je serai seule, que je vais devoir me battre.

Dans cette église, il n'y a personne aux premiers rangs,

mais j'aperçois plusieurs personnes au fond. 

Ces trois cordes représentent ma capacité à animer des ateliers, mon amour de l'écriture et mon sens de l'humour transformateur.

L'église de mon rêve est celle de mon monde intérieur, qui m'inspire. 

 

Et c'est enfin à la bibliothèque où je travaille que j'anime des ateliers d'écriture !

Oh bien sûr, j'ai dû me battre, faire des pieds et des mains, car je n'ai aucun diplôme, aucune formation ! Ce n'est vraiment pas gagné.
Mais j'insiste et je finis par faire partie de la programmation.

Mes ateliers ludiques fonctionnent pendant une dizaine d'années, sans avoir besoin de suivre de formations, car les rêves me coachent.

Oui, j'ai cette capacité naturelle au fond de moi. Ce feu intérieur.

Et les gens viennent. De partout, de la ville et des villages alentours.

Et comme dans mon rêve, aucun élu, aucun de ceux qui d'ordinaire occupent les premières places à l'église et ailleurs, n'est jamais venu me voir à l'oeuvre ou participer. Peu importe.

Chaque année, une troupe de théâtre amateur nous offre un récital de nos textes.  

 

Et place au jeu !

 

Une nuit je reçois un rêve extraordinaire qui me fait percevoir une demande surprenante du rêve : que je crée un jeu de société ! 

Ca alors ! J'ignorais complètement avoir cette capacité. 

Mais je me prends au jeu et crée !!!

 

C'est un jeu de communication, de répartie, de promptitude de l'esprit. Et maintenant que je suis à la retraite, je retourne à la bibliothèque où je fais jouer, en attendant que l'éditeur me donne sa réponse pour l'éditer. 

 

 

La prison du passé. Tourner la page, vivre au présent

Même si le passé m'a marqué, et que des souvenirs restent, ceux-ci n'ont plus la force d'imprégnation qu'ils avaient avant.

Il en reste quelques traces, assez vagues. Les blessures cicatrisent, s'éloignent. Parfois des rappels surgissent, qui s'évanouissent.

La liberté intérieure s'affirme. 

 

Un des effets les plus prodigieux des rêves est qu'ils m'ont ramenée à la réalité du moment présent, pour me sentir bien dans ma vie. 

Fini le sentiment qu'ailleurs, c'est mieux !   


Association L'Atelier du Rêve et de l'Ecriture
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Site les Exquis-Mots
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Blogspirit de Christiane Riedel
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