Gazette 6

Voici le rêve précédemment proposé à l'interprétation

 

Marie se demande comment aider Chantal, en relation à sa santé psychique.

Q : comment aider Chantal à reprendre contact avec la réalité ? 

 

On est dehors, sur une place dans une ville, 
Il y a là Fernande et sa fille. 
Fernande prend une décision, et vient dans ma direction,
en remontant la pente. 
mais sa fille lui dit : "Non, ne fais pas ça".
La mère est frustrée, mais ok, comprend,
et les deux s'en vont disant ou chantant : 
"La réalité, la réalité", 

 

Ceci n'est que le début d'un rêve, qui se serait révélé trop long pour le voir en entier, je le donne surtout pour le beau gazouillis. Et puis il est instructif ! 

 

Interprétation

Voyons d'abord cette place dans cette ville : c'est un espace dehors, encadré, pas encombré, tranquille, agréable, on y marche à pied. 
Il s'agit de l'esprit de Marie qui se demande comment aider Chantal. 
En effet, lorsqu'elle se pose la question, l'esprit de Marie est encadré (question bien délimitée, esprit cadré par la question), pas encombré par autre chose, tranquille (elle s'est posée pour poser cette question), agréable, on y marche à pied (elle est dans une démarche à la fois logique et intuitive : pied droit et pied gauche qui alternent).

 

Fernande : elle ressemble physiquement à Chantal. Elle est portugaise, très active et consciencieuse à tenir sa maison, faire son ménage, mais se demande ce qu'elle pourrait faire d'autre dans sa vie qui ne peut se résumer à ça. Et si elle en rêve, pour l'instant n'a pas trouvé. Et ça l'obsède un peu, et en même temps ne voit pas ce qu'elle pourrait faire, n'a pas vraiment confiance en elle. Aussi a divorcé. 


Pour Marie, Fernande représente bien Chantal. En effet, même si Chantal n'est pas portugaise, elle ressemble à Fernande non seulement physiquement, mais aussi dans sa façon d'être : avant sa maladie, elle était très active et consciencieuse à tenir sa maison, faire son ménage, mais si elle rêve de faire autre chose dans sa vie, elle n'a pas trouvé, car ce qu'elle avait entrepris n'a pas abouti. Elle  manque de confiance en elle et s'est réfugiée dans la maladie mentale. Aussi, son mari a demandé le divorce. 

 

Il s'agit donc bien de Chantal. Pourquoi le rêve a choisi Fernande : pour la ressemblance physique, la situation, mais peut-être aussi pour le prénom : voyons ce que celui-ci dit dans la situation. 
Fernande : f (feu), fer (faire), nan (non), en, de (Dieu), deux : il y a en elle le feu de l'action, du désir de faire, d'agir, et en même temps, non, elle est comme séparée en deux au niveau de son esprit : une façon de dire non à Dieu, un refus de se sentir incarnée sur terre.

 

Chantal a un mouvement pour venir vers Marie, faire comme elle, c'est à dire qu'elle a envie d'une vie active, normale. 
Elle remonte la pente : remonter la pente, c'est sortir d'une mauvaise situation de façon progressive : en effet, Marie est là pour elle et Chantal le sait intérieurement. Elle sait qu'elle pourrait être aidée. Remonter implique aussi un effort : elle est prête à faire un effort. 

Enfin, c'est ce qu'elle pense. 

 

Mais sa fille lui dit non : dans la réalité, Chantal n'a pas de fille adulte comme dans le rêve. 

Cette fille représente donc une façon d'être que Chantal a mis au monde pendant sa maladie qui a débuté il y a déjà un moment, et qui lui dit de ne pas venir vers Marie. Donc elle lui dit de ne rien faire, de ne pas agir. Il s'agit donc d'une habitude prise depuis longtemps, car cette fille est déjà adulte : une habitude dont il va être difficile de se défaire, même si cette adulte est encore jeune, mais elle a de la vigueur. 

 

Et en effet, au lieu de suivre le mouvement instinctif qui lui donne envie de vivre une vie normale, voilà qu'elle suit cette façon de se réfugier dans la maladie en s'enfuyant et chantant : "La réalité, la réalité !".

Enfin, c'est ce qu'on croit qu'elles disent, parce qu'en réalité, elles disent plutôt : "La réalité = l'arrêt alité !"

Voilà ce qu'est pour elle la réalité : c'est la maladie dans laquelle elle se complaît ! 

 

Et c'est alors qu'on peut entendre : "Arrête d'être alitée !" Et saute dans la vie. C'est le conseil du rêve, mais pour l'instant, elle le refuse. 

Conclusion

Quand Marie pose la question de savoir de quoi Chantal aurait besoin, le rêve donne une réponse : mais celle-ci n'est pour l'instant pas entendable pour Chantal, donc la seule chose que peut faire Marie, c'est observer la situation avec cette conscience et se laisser inspirer. 

 

C'est fou ce que nous dit ce rêve. Que la maladie mentale serait un refuge crée par l'habitude, le manque de confiance en soi et un refus d'incarnation ! 

Bon, je ne dis pas que toutes les maladies psychiques suivent ce schéma, mais il y a quelque chose de la vie qui n'est pas compris, pas accepté, alors l'esprit se sépare en deux, n'a plus de logique ou suit une logique qui nous échappe. 

Le gazouillis

Il y en a deux :

1 : Fernande : bon, dans une autre situation, ce prénom serait peut-être à entendre autrement. Là, je l'ai décortiqué une fois le rêve compris. Il ne s'agit pas d'y trouver un sens fixe. 

 

2 : la réalité : l'arrêt alité et arrête d'être alitée ! 

La leçon d'interprétation

Les gazouillis sont à interpréter selon le sens du rêve. Ils ne sont pas valables de façon fixe et rigide. 

Il ne faut jamais se dire que l'on a trouvé les choses une fois pour toutes, car la vie est mouvance, elle bouge, n'est pas statique. 

Les rêves eux-mêmes sont chaque jour différents, sauf pour certains rêves récurrents, mais malgré tout, ceux-ci comportent souvent des variantes, des progressions, des détails pas tout à fait les mêmes.

L'article de fond

Qu'est-ce que la réalité ? Chacun en a sa définition, son expérience, mais ce qu'on peut dire, c'est que, quand on en sort, les conséquences s'en font sentir. La réalité est un maître intransigeant qui nous fait sentir sa dure loi. On l'accepte ou pas. 

La vie sur terre, l'incarnation est en réalité une expérience spirituelle qui mesure nos capacités, dans laquelle expérimenter et cultiver nos forces, aptitudes..., donner le meilleur de nos possibilités et toucher nos limites, nos vulnérabilités, nos manques.....

Des livres à connaître

 

Marie-Lise von Franz, décédée en 1998, était une collaboratrice d'élection de Car Gustav Jung. Elle a écrit de nombreux ouvrages sur la psychologie de l'âme humaine, dont elle aime à révéler le fonctionnement et les méandres.


Dans ce livre sur l'Individuation dans les contes de fées, elle parle merveilleusement du psychisme, et des processus à l'oeuvre pour devenir un individu à part entière. 

 

Cette auteure remarquable parle aussi des dérives de l'esprit. Elle donne même des pistes pour faire prendre conscience aux schizophrènes de leur état et les en sortir, tout au moins essayer. Et parle de certains essais concluants

Nouveau rêve à interpréter

 

Julie me confie son rêve : elle vit seule avec sa fille qui en prend vraiment à son aise. 

Mais elle s'en veut quand elle se met en colère contre elle.

D'autre part elle a réalisé la veille que son authenticité est sacrifiée sur l'autel de la dépendance affective. 

 

J’enfile ma chemise de nuit rose en lainage, comme un pull. 

Mais je me retrouve la tête coincée par le dos du vêtement qui n’est pas passé, 

comme entortillée sous les bras.

Et je suis obligée d’empoigner le vêtement pour le faire passer par-dessus ma tête pour la libérer. 

Ce qui est assez angoissant.
Je me dis qu’il faut que je fasse attention la prochaine fois,
et en effet, en faisant attention, ça passe bien, ouf !

Note tes trouvailles en commentaire, tout en bas de la page. Tu gagneras peut-être un moment d'interprétation avec moi



Gazette 5

Interprétation du rêve précédent

Ted Erski de Pixabay
Ted Erski de Pixabay

 Elise n'arrive plus à travailler, car elle est, depuis plusieurs jours, en contact permanent avec Josy, une personne qui lui est chère, mais devenue dépressive, coupée d'elle-même, et sent que l'ambiance lui déteint dessus. Comme si elle perdait ses facultés de réflexion.  

 

La veille du rêve, elle a trouvé un sursaut d'énergie pour écrire un texte, ce qui l'a reconnecté à ses capacités qu'elle pensait perdues. 

 

Josy vient s’assoir à la table de la salle à manger
avec une poignée de bretzels dans la main gauche, pour les manger.
Comme une résolution qui la sort de son marasme

 

En réalité, Elise, c'est moi : je n'aime guère parler de mes propres rêves. Mais dans ce cas-là, c'est important et pertinent, car il est question de l'article sur la Pentecôte . 

Interprétation du rêve des bretzels

Josy vient s'assoir à la table de la salle à manger : 

Josy est une amie qui a perdu sa capacité à réfléchir, elle ne peut plus rien faire, ni travailler, ni se concentrer sur un sujet, elle est comme dans un autre monde, pas vraiment dans la réalité. Elle dit elle-même qu'elle vit une épreuve.

 

Josy représente la part de moi qui a vit aussi une épreuve, au moment du rêve. Je suis dans un état où je ne suis pas très fonctionnelle. Je n'arrive plus à réfléchir ni à travailler. Je suis comme dans un autre monde, pas vraiment dans la réalité, un peu hébétée. 

 

La table de la salle à manger ne me sert pas qu’à manger, mais à travailler, discuter. J'y suis assise, les pieds au sol, donc en contact avec la réalité et les ressentis, tout en ayant la tête active : la réflexion est active quand on est assis, en contact avec son fondement, sa base. On mène une réflexion mesurée, en relation avec les réalités concrètes et les ressentis. On n'est pas debout, avec une tête qui domine tout, mais la réflexion est là. 

Je me mets à ma table de travail pour écrire un article, communiquer avec les autres, les nourrir, échanger. Ce qui va aussi me nourrir.

Des bretzels c'est quoi ?

Les bretzels sont des gâteaux apéritifs salés, des amuse-gueule, un peu secs, froids. On les sort tout prêts d'un sachet, pas besoin de préparation, les gens aiment bien, c’est assez convivial, quand on en sert, ça meuble un petit moment, c’est censé ouvrir l’appétit. Normalement, ça annonce quelque chose de plus consistant après. Mais là, non. Sont tout droits, verticaux, petit bâtonnet verticaux. C’est comme un bouquet ou une poignée.


Personnellement, je n’apprécie pas les bretzels, je ne trouve pas ça très nourrissant, mais plutôt décevant par rapport à une vraie nourriture.

Lorsque j'en mange dans la réalité, je crains que ça m’empêche de savourer le plat consistant suivant, car ça tient malgré tout de la place dans l’estomac et peut donner l’illusion d’avoir été nourri. Pour moi, il s'agit un leurre. On croit qu’on a mangé quelque chose, mais non. C’est un amuse-gueule, superficiel, pas vraiment savoureux. Sauf quand il n’y a rien d’autre. C’est un peu une solution de flemmard.

C’est tout prêt dans un paquet, pas besoin de faire la cuisine. 

Sens

Ca me fait penser à l’article sur la Pentecôte que j’ai écrit, grâce au texte d’un auteur que j'ai retrouvé. Texte qui donne pour chaque lettre de l'alphabet une définition en langue des oiseaux.
Quand je l'ai découvert, il y a des années, il m'avait bien plu. Mais comme je n'ai pas la capacité de vraiment me concentrer ou de réfléchir, je me dis qu'il ira bien pour illustrer l'article sur la Pentecôte qui commémore la descente des langues de feu sur les apôtres.


En effet grâce à la langue des oiseaux, il évoque la Gazette et les gazouillis. Ce n’est pas fatiguant, pas besoin de préparation. Ce qui me va, car je suis tellement fatiguée que je ne me sens pas capable de faire un véritable article, fouillé, travaillé. Alors même si je n'en suis pas fière, l’écrire me fait du bien, me donne l’impression de n’être pas complètement écroulée, plus bonne à rien. Cela me réveille, me sort de mon marasme. 

Vérification

Je reprends la définition donnée pour les bretzels : 

En quoi cet article est sec ? " parce que c’est posé comme ça, brut de pomme. C’est pas moelleux, enrobé de quelque chose.


Salé : Il y a du sel, donc de l’humour, sel de l’Esprit dans la langue des oiseaux. Et ça m’a remis en selle ! en m’ouvrant l’appétit.


Amuse-gueule : ça amuse la gueule de faire des jeux de mots.  Mais ça ne nourrit pas. Il n’y a rien de personnel, je n’y ai mis aucune émotion, vibration. Un peu de langue des oiseaux peut être croustillant, mais il faut qu’il y ait autre chose derrière. Là, je ne me suis pas fatiguée.


Sont verticaux, comme des petits bâtons, qui relient le haut et le bas : la langue des oiseaux est bien un lien entre le monde spirituel et le monde terrestre. C’est un jeu direct entre les deux.


J’ai bien eu conscience que ce n’était pas top, mais ça a rempli la fonction de m’ouvrir l’appétit pour me remettre en selle pour à nouveau écrire, et notamment la Gazette que j’ai publié le lendemain.
Pour me raccrocher à quelque chose, me sortir du marasme dans lequel j’étais.


Main gauche : tiré d’un texte que j’avais mis de côté, mis à gauche, ce qui n’est pas très adroit, pas très habile, plutôt gauche ! Car je n’avais pas de vraie référence à donner. J'avais juste noté cet article il y a longtemps, je l'avais trouvé amusant. 

C’est davantage ma résolution qui va me nourrir que ce texte.

bouquet : c’est comme un cadeau que je me fais, une petite fleur. C’est à Josy en moi à qui ça va redonner la frite.

 

Poignées de bretzels : j’y suis allée à la force du poignet, tout en niant le poids que c’était pour moi, car je me suis un peu fait violence, en niant que c’était lourd pour moi d’écrire un article en ce moment. Ca m’a vraiment pesé.
Mais je l'ai fait car je ne voulais pas devenir comme Josy à ne plus rien pouvoir faire. Il me fallait remonter la pente rapidement. Pour ça, j’ai eu de la poigne. Je me suis prise en main.


il y a le P oigné : le P, père qui oint, du verbe oindre : aussi poids nié : écrire cet article m'a vraiment pesé, mais j'ai eu la force d'aller au-delà du poids nié. 

 

Bretzel : bret (bretteur (se bat à l'épée, escrimeur), Bretagne (avec l'épée Excalibur), zèle, aile, El : combattre par les mots pour retrouver l'élan vers le divin. Ecrire un article. Même à la force du poignet, du poids nié de la douleur.....


Le combat à l’épée avec les mots de la langue des oiseaux.
Zèle : les rêves n’aiment pas que l’on fasse du zèle : j’ai agis sur mes propres forces, en prenant sur moi. C’est moi qui mange les bretzels pour ma propre motivation.
on peut changer le B par le P : ça fait Pretzel : près du divin. C’est me battre pour me remettre en contact avec  l’inspiration créatrice.
Les bretzels que je sors du sachet, c’est le contenu que j’ai été cherché chez l’autre (sachet = celui qui sait = l’auteur), quelque chose que j’ai trouvé tout prêt. 

Conclusion des bretzels

Mais le rêve me montre que ce que j’ai trouvé, ok, c’est amusant, mais c’est un peu sec, et puis il n’y a rien derrière. Le rêve montre que le texte de cet auteur n’est pas terrible, il n’apporte rien en fait, à part d’être amusant, mais il n’est pas nourrissant. Alors que quand je l’avais lu, je m'étais dit "chic, de la langue des oiseaux", sans vraiment chercher plus loin, mais le rêve me dit non, c’est pas top, juste un amuse-gueule sec.
Le bretzel, c’est ce que j’ai copié. Ca semble rapprocher du divin parce que ce sont des jeux de mots, mais ce n’est pas terrible. Il n’y a pas de rondeur, ce n’est qu’une traduction du haut vers le bas.
Ca n’a finalement pas de consistance.


L'auteur en effet parle très peu du divin, même dans les lettres qui le nomment, comme le T, le D, le L… Je me suis contentée de ne pas les mettre et j'en ai mis d'autres, mais ça m’a dérangé. Ce n’est qu’un exercice intellectuel : c’est pour ça que c’est sec, sans réelle émotion.

 

Résolution

 Jörg Hertle de Pixabay
Jörg Hertle de Pixabay

R (air), ré, raie, hait, réseau, sceau, sol, eau, L (divin), lu, résolu, si, on, solution : 

re-solution : 2ème solution, plan B : la première étant de se laisser crouler. 

c'est comme un sceau qui adhère au sol, solide, concrète, et que j'ai pris seule, dans la solitude de mon être, en lien avec le réseau de mes émotions d'où a jailli, à l'aide du divin une solution, grâce à la haine éprouvée pour le marasme. 

 

La résolution, c'est à la fois trouver une solution et décider volontairement, prendre une résolution : vouloir résoudre.

Volonté de sortir du marasme, de le résoudre, le dissoudre. Et pour ça, manger des bretzels. 

 

Marasme

Stock snap chez Pixabay
Stock snap chez Pixabay

 

 

Marasme : gros flip, quand on broie du noir. Marais, marécage, glauque, ça brasse, c’est mélangé, pas très net, beaucoup d’eau, d’émotions : on broie du noir à cause d’un émotionnel important.
Marasme : vient du grec ancien marasmos et veut dire dessèchement, affaiblissement des forces morales ou physiques, arrêt d’activité, mal-être. Aussi petit champignon qui se dessèche très vite. Le champignon peut représenter une créativité, quelque chose qui pousse rapidement, ou maladie impliquant des carences alimentaires, un défaut d’apport calorique. 

Affaiblissement des forces morales ou physiques par un manque de nourriture, par un assèchement de l’inspiration par exemple, En effet, je me sentais sèche de toute inspiration. .
Marre asthme : quand on ne peut plus respirer, qu’on manque d’air, d’inspiration, d’élan spirituel. Marre du manque spirituel. C’est ce qui m’a donné envie de faire quelque chose. J'ai eu peur de me laisser crouler, que ce soit fini.


M, a, art, mare, marre, ara, Ra, rat, race, ras, as, asthme, me : marre de l’asthme qui étouffe, empêche de respirer et d'inspirer, d'être inspiré. C’est l’art des rats (rongeurs prédateurs dans la consommation sans créativité inspirée), de la race de Ra, ce Dieu soleil qui se prend pour Dieu, et qui a oublié l’ombre dans lequel le plonge le marasme, c’est-à-dire qu’il est important de ne pas être toujours performant, mais d’accepter les hauts et les bas. Avec le dieu soleil, il n’y a pas d’ombre, pas d’eau, que du soleil qui assèche.

 

Il y avait ce désir pour moi d'écrire un article parce que c'était la Pentecôte, mais sans réelle inspiration ! Un peu faire pour faire, parce que c'est le moment : ce qui est tout à fait mental, et pas inspiré. C'est à dire que le marasme ne vient pas seulement de chocs subis, mais surtout de ma volonté de faire les choses parce que je pense qu'elles doivent être faites, et c'est ça le zèle ! Et c'est pour ça que les rêves détestent ça, car ça manque d'authenticité, de coeur. 

 

C'est pour ça que le marasme est apparu au moment d'écrire l'article, comme si j'avais quelque chose à prouver ! Ce n'était pas le moment. 

J'aurai pu me contenter de ressentir ma non-envie. 

 

No-name 13 chez Pixabay
No-name 13 chez Pixabay

Aussi dans le marais, il y a beaucoup d’eau.
On peut entendre miasme dans marasme : ça brasse beaucoup, c’est gluant, c’est la mélasse, les miasmes, on s’y enfonce. 

 

Il y a la situation émotionnelle, la mare, le marais. Il y a une situation qui crée un émotionnel dans lequel je patauge : j'ai peur de m'enliser dans ma non-envie d'écrire un article, alors que ça fait longtemps que je n'ai rien publié. Mais comme c'est désagréable, le mental, qui aime l'art de se prendre pour un as et un dieu (Ra = roi soleil), et qui me fait manquer d'air, prend le dessus, en me rappelant qu'il est temps d'écrire un article sur la Pentecôte, car enfin, la Pentecôte et les langues de feu, c'est en relation avec la langue des oiseaux : je me dois d'écrire sur le sujet, autrement, elle va passer et j'aurai rien fait. Mais ça assèche tout. On passe de trop mouillé à trop sec. 

 

Au lieu de juste ressentir l'effet des chocs subis sans chercher plus loin, d'accueillir là où j'en étais.

Conclusion

Le rêve me montre plusieurs choses dont je n'ai pas vraiment conscience :

 

1 : que l'article que j'ai écrit n'est pas assez nourrissant pour me fortifier. Besoin d'autre chose".

2 : le texte choisi n'est pas terrible.

3 : c'est cette volonté d'écrire un article qui m'a plongée dans le marasme, en faisant du zèle. Heureusement, la volonté de m'en sortir m'a aidé et guidée vers la vraie solution : continuer la gazette. 

 

Si j'ai pris ce rêve pour ce numéro de la Gazette, c'est d'une part pour la richesse des gazouillis et d'autre part pour celle des enseignements. 

 

Mais le travail demandé pour la présentation de cette gazette est si intense que j'ai décidé de ne publier cette Gazette qu'une ou deux fois par mois. 

Les gazouillis

Il y en a quatre : poignée, bretzel, résolution et marasme.

Mais je les ai déjà tellement décrypté dans l'article que je ne souhaite pas me répéter. Il vaut mieux relire l'article.

 

 

La leçon d'interprétation

Plus un rêve est court, plus il y a de chances d'y trouver de la langue des oiseaux.

Et plus c'est court, plus faut creuser profond ! pour ramener de belles pépites. 

 

Ce n'est pas parce qu'un rêve est court qu'il est simple et facile à interpréter. Ou qu'il est à négliger. Le rêve vient accompagner nos états intérieur, nous les expliquer, nous soutenir, nous dire des choses subtiles. 

 

Comme si quand la surface du rêve s'amenuise, se rétrécit pour donner un "petit rêve", il y a besoin de deux fois plus de travail.
Et il ne s'agit pas de se dire : "bof, un petit rêve, pas grave, pas bien important". Non, l'importance ne tient pas à la taille, mais au contenu contenu dans la taille. 

Toujours être à l'aguet des mots, même des plus simples, ils ont parfois des choses étonnantes à nous dire. 

 

Et creuser jusqu'à trouver la pépite qui nous apprend vraiment quelque chose qu'on ignore : là, c'est que c'est ma volonté d'écrire cet article qui m'a plongé dans le marasme, donc mon désir de bien faire, mon zèle ! Ah ne pas rater la Pentecôte, que j'ai finalement bien ratée avec un article sans intérêt ! Quelle bonne leçon, ça m'apprendra !!!

 

Article de fond

Ah ! cette façon qu'a le rêve de mettre son grain de sel dans toutes les activités de notre quotidien. Avec une grande exigence. 

Oui, son désir est de nous faire prendre conscience de nos limites et les dépasser. Le grain de sel, c'est la graine spirituelle inspirante, plantée en notre âme pour germer et donner des fruits. Pour nous faire advenir pleinement à qui nous sommes. Exprimer notre être intérieur à l'extérieur, le laisser rayonner, de l'intérieur, comme un soleil qui éclaire et réchauffe nos vies. 

 

Eh oui, toute la journée, on bosse sur nous, et la nuit, on a le feed-back, le compte-rendu. Comme à l'école !!!

Pas besoin d'attendre l'heure de notre mort pour voir défiler notre vie et craindre le jugement dernier. Le dernier jugement, adjugé et vendu, c'est dans nos rêves qu'il se passe, chaque nuit. 

 

C'est aussi pourquoi il n'est pas nécessaire d'interpréter tous ses rêves : mieux vaut une façon bien comprise et intégrée qu'une overdose de leçons qui nous submergent. Y aller lentement, mais sûrement. 

Une phrase...

"Il ne s'agit pas d'atteindre la perfection, mais la totalité"

C.G.Jung

 

C'est à dire devenir consciente de toutes les parties de moi, sans chercher à aller plus loin que moi-même, donc accueillir le vrai ressenti à l'intérieur et savoir m'en contenter. Pas chercher à me dépasser ! C'est ça l'authenticité. 

La totalité, c'est à dire les plus et les moins, les haut et les bas, ce qui me plaît et déplaît chez moi, et dans le monde : ce n'est pas tout apprécier, mais tout reconnaître comme existant, faisant partie du tout.  

Nouveau rêve à interpréter

 

Marie se demande comment aider Chantal, en relation à sa santé psychique.

Q : comment aider Chantal à reprendre contact avec la réalité ? 

 

On est dehors, sur une place dans une ville, 
Il y a là Fernande et sa fille. 
Fernande prend une décision, et vient dans ma direction,
en remontant la pente. 
mais sa fille lui dit : "Non, ne fais pas ça".
La mère est frustrée, mais ok, comprend,
et les deux s'en vont disant ou chantant : 
"La réalité, la réalité", 

 

Bon, là, je n'ai mis que le début du rêve, juste pour le beau gazouillis. Il y avait d'autres conseils, mais celui-là suffira déjà. 

 

Comme d'habitude, envoie tes commentaires s'il te vient des idées. Je te répondrai, et peut-être tu gagneras un moment d'interprétation avec moi.



Gazette n°4

Willgard Krausser de Pixabay
Willgard Krausser de Pixabay

Sybille fait souvent ses courses dans un magasin de son quartier.
Comme elle n'y voit pas très clair et oublie sa liste, elle hésite souvent sur quoi prendre, et le jeune gérant du magasin lui fait des réflexions polies mais qu'elle trouve blessantes car prononcées sur un ton mielleux, Mais en femme polie, timide, bien élevée, elle est surprise et ne dit rien, se contente d'encaisser tout en le trouvant désagréable.

 

Or ce jour-là, lui monte de l'intérieur un "gros con" bien senti. Elle trouve ça tellement incongru, incorrect qu'elle n'ose pas le prononcer haut et fort.  

Ca ferait quoi si elle faisait ça ? Il la foutrait dehors avec perte et fracas ?

Il l'injurierait à son tour ? Elle se contente de le murmurer en espérant malgré tout qu'il entende, parce qu'elle trouve son comportement injuste. Et elle s'en va, pas très contente de n'avoir pas réussi à lui clouer le bec.

 

La nuit, elle reçoit un court rêve qui la surprend et qu'elle me confie.

 

Quelqu’un me fait remarquer que j’ai un gros ventre et que c’est moche, ça me fait honte. 

Je reconnais que c’est parce que j’ai mangé beaucoup de sucreries et douceurs à Noël.

Après ce rêve j’entends juste un mot : "Caïman"

Interprétation du rêve

Rêve court mais interpellant, que certains pourront trouver ordinaire et logique, mais c'est en entrant dans l'interprétation que l'on se rend compte que ce que l'on pense ordinaire nous apprend quelque chose d'important.

 

Je demande à Sybille ce qu'est un gros ventre : ça faisait une taille épaisse, comme une ceinture bombée, l'impression d'être enceinte, gros tas informe : le ventre, c'est là où sont les émotions, les désirs.

Ca lui fait penser à l'aventure qu'elle a vécue la veille, son envie soudaine de traiter de gros con le vendeur qui lui avait une réflexion désagréable et son incapacité à le faire vraiment.

 

En effet, quand elle a voulu traiter ce vendeur de gros con sans oser, elle avait la taille épaisse (ça la gonflait et elle ne trouvait pas ça raffiné de le traiter de gros con), comme une ceinture bombée (explosifs qui la ceinturent), enceinte (elle a des choses à dire qui mijotent à l’intérieur), gros tas informe (elle a un gros tas de choses à lui dire mais pas mis en forme, mais ça l’informe qu'elle un tas de choses à dire)

C’est moche : c'est moche de retenir ce qu'on a à dire, surtout que c'est quelque chose qui lui est venu spontanément, c'est monté de son ventre. C’est moche de garder les émotions pour soi : la colère, la stupéfaction.

 

Ça me fait honte : elle a honte de ne pas avoir été capable de se faire entendre, pas capable de lui clouer le bec à ce petit blanc-bec, si fier de travailler qu'il semble ne penser qu'à son tiroir-caisse.

 

J'ai mangé beaucoup de sucreries et de douceurs à Noël :

Noël : c’est la naissance de l’enfant divin, né d’une Vierge : c’est la capacité à être soi-même, à suivre l'élan qui est là, sans à-priori, vierge de toute idée préconçue.

 

Mangé trop de sucreries et douceurs : quand il a s'agit d'être elle-même sans à-priori, elle s'est montrée trop gentille, trop douce, trop sucrée, si bien qu'elle n'a pas su exprimer le négatif.

 

C’est ce que lui montre le rêve : qu'elle aurait dû le traiter de "gros con" même si elle ne trouvait pas ça correct. Ca lui venait du ventre, pour son intérieur, c'était juste. Quand à l'extérieur, comment il aurait réagi lui, on n'en sait rien, et c'eut été la surprise.

 

Quelle leçon pour elle qui cherche à rester polie en toute occasion !

Manfred Richter de Pixabay
Manfred Richter de Pixabay

Après ce rêve elle entend juste un mot : "Caïman"

Un caïman est un crocodile, un animal qui vit dans l’eau, a la peau dure, épaisse et pleine d’écailles, prédateur, archaïque, qui a de grandes dents, pas gentil du tout, attrape sa proie brusquement.

Le rêve vient lui montrer par ce mot que son impulsion à traiter cet homme de gros con est un instinct archaïque de prédateur : oui, elle voulait le bouffer, elle n'avait aucun sentiment gentil à son égard à ce moment-là.

 

Caï ment : kaï kaï, dit-on quand on a peur : la peur fait mentir. Elle a eu peur de le traiter de gros con : et cette peur ment. Elle n'a pas osé.

 Ce rêve lui apprend que non, elle n'est pas gentille : elle veut apparaître comme quelqu'un de gentil, poli, alors qu'elle ne l'est pas. Elle n'avait pas envie de sourire à cet homme : elle aurait dû lui marquer sa désapprobation. Car enfin, lui non plus n'est pas gentil. Mais il cache ça sous le masque de la politesse : qui sait ce que sa vulgarité aurait provoqué chez cet homme qui s'en tient à des formules polies alors qu'il n'en pense pas moins, et finit par se montrer pédant. Elle lui aurait sans doute appris quelque chose.

 

En conclusion, le rêve lui montre qu'elle aurait pu se montrer naturelle, instinctive, manifester sa mauvaise humeur puisqu'elle était là, ne pas tricher, mais se montrer telle qu'elle est, ce qui lui aurait donné du punch.

Commentaire d'une rêveuse gagnante

Je met le commentaire que m'a envoyé Christiane Sire, une rêveuse : bon, elle n'a pas vraiment trouvé le sens du rêve, mais déjà quelques pistes : mais on voit quand même qu'en n'allant pas au bout du raisonnement tenu, on ne trouve pas. Il faut lier tous les éléments pour trouver, mais le mieux, c'est quand même le dialogue avec le rêveur ! Ce qui ici n'était pas possible bien sûr. 

 

 "Bonjour Aline,
Le reve gazette3,  remet en scène la colère éprouvée contre l'homme du magasin.Un gros ventre fait penser à l'expression"il me gonfle"La colère est restée à l'intérieur mais c'est visible à l'exterieur. La personne a honte d'elle_meme.Le caiman est un reptile dangereux et traitre à la peau dure, image en contradiction totale avec les douceurs et les sucreries de Noel. Noel est l'époque des cadeaux . S'agirait-il d'un cadeau empoisonné ou d'une trahison dans la vie de cette personne?Il y a une incompatibilité entre l' attitude extérieure par rapport à ce qui est à l'intérieur pour elle meme ou quelqu'un d'autre. Cet autre pourrait etre un homme :caiman man =homme qui hait (qui a-i).

 

Mais le gazouillis : caïman = caï man = homme qui hait, a-i, est aussi juste : c'est bien le masculin de Sybille qui a envie de bouffer l'autre, elle a la haine oui. Mais en même temps peur et c'est bien kaï : la peur qui ment. 

Le gazouillis

Là, il n'y en a qu'un : caïman : le kaï kaï qui note la peur, l'envie de s'enfuir bien loin, et cette peur, elle ment.

Je peux aussi rajouter, d'après le commentaire de Christiane ci-dessus : caïman = caï man = homme qui hait, a-i.

Et aussi qu'aimant = l'homme qui hait est aussi celui qui aime : c'est à dire que l'amour passe aussi par la haine parfois, car les émotions fluctuent, et c'est la vie. Une vie faite de haut et de bas qui fait passer de l'amour à la haine. 

Les gens qu'on aime, parfois ils nous irritent, on a envie de les bouffer, de les mordre. 


C'est à dire qu'en montrant son désaccord, en exprimant sa colère, elle fait aussi preuve d'amour, car ce n'est pas possible de rester stoïque face à la miellerie, à l'hypocrisie : c'est important d'exprimer ses émotions. C'est positif pour les deux en fait. Elle qui lâche la vapeur et lui qui se fait remettre à sa place.  

La leçon d'interprétation

Le rêve est une unité, c'est à dire que chaque élément apporte sa touche, son importance à l'ensemble. 

Le caïman qui semble venir après le rêve, fait aussi partie du rêve, même si ce mot semble n'avoir aucun rapport avec le reste.

J'ai remarqué qu'il arrive souvent qu'une phrase surgisse soudain, comme sortie de nulle part, comme en trop pourrait-on dire, mais non, elle fait partie du rêve et apporte souvent un résumé ou une conclusion. 

 

Elle est à noter immédiatement, sous peine de ne plus se souvenir exactement de son énoncé.

Car là, les mots sont vraiment importants. 

Article de fond

Traiter ce jeune gérant de connard est justifié, car ce mot lui est monté du ventre : ce n'est pas la tête qui a décidé de lui envoyer ce gentil vocable dans les dents : non, ça vient du ventre, c'est à dire de son ressenti, de son corps. Ce corps si souvent nié a son intelligence à lui, il est, dit-on, notre deuxième cerveau. L'écouter et lui faire confiance. 

 

En plus, il y a deux protagonistes dans l'histoire, Sybille n'est pas seule, il y a aussi cet homme. Comme une inspiration de l'invisible qui passe par elle pour délivrer son message. Pourquoi ce garçon avait-il besoin de l'entendre, personne ne le sait, mais peut-être que pour son évolution, il avait à prendre conscience de son attitude mielleuse. Et pour Sybille, elle avait à exprimer sa réalité. 

 

Les rêves aiment qu'on exprime ce qu'on ressent. C'est pourquoi le rêve n'a pas épargné Sybille, en lui montrant combien elle n'avait pas été en accord avec elle-même. 

 

Ce qu'on peut ajouter, c'est qu'à force de nier les messages du corps, celui peut se rebiffer et nous faire tomber malade, façon à lui de dire que quelque chose ne va pas. Mais une fois arrivé à ce stade, il est beaucoup plus difficile de comprendre ce qui se passe et d'inverser le processus. 

Livre à plébisciter

 

 

 

Ce dictionnaire de Jacques Martel répertorie le sens de nombreux maux et maladies, est d'une grande aide à certains moments de la vie, quand on souffre, et qu'on aimerait bien savoir pourquoi. 
Cela m'a notamment aidé à stopper net une cystite débutante. Il m'a suffit de lire le sens de la cystite, et j'ai tout de suite fait le lien avec ma vie, et les symptômes ont stoppé sur le champ ! 

 

Mais bien sûr on peut aussi demander à ses rêves, qui répondent volontiers comme je l'ai déjà indiqué dans quelques rêves, notamment celui du croc de boucher et celui du panier d'osier qui a fait l'objet de la première gazette. 

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