Pentecôte : Langue de feu et langue des oiseaux

La Pentecôte célèbre le jour où le St Esprit est descendu sur les apôtres sous forme de langues de feu. En effet, le feu matérialise l'inspiration divine. Et la langue montre la capacité qu'ont eu les apôtres et ceux qui étaient présents à parler toutes les langues pour aller porter la promesse du salut universel dans tous les pays.

Et cette parole est toujours vivante, c'est à dire non figée, car oui, Dieu peut changer d'avis ! Il vient déconstruire nos certitudes. Étonnamment, cette parole est représentée par une colombe, oiseau de paix, qui renvoie à la langue des oiseaux.

La langue des oiseaux fait soudain tinter à nos oreilles des sens que l'on ignore et qui sont inspirés et permettent d'évoluer.

Par exemple : une femme, désirant être tranquille veut répondre à un homme qui l'invite : "je me sens bien, seule" : mais si elle l'a prononcé dans sa tête, dans son sms elle l'écrit sans virgule, ce qui donne "je me sens bien seule". En écrivant, elle a pris conscience du double sens de cette phrase : sa solitude choisie n'est là que pour éviter ce qui blesse dans les relations. Et ce qui la fait souffrir, c'est finalement ce choix. On peut dire que cette phrase lui a été inspirée afin d'opérer une prise de conscience. Elle a ainsi compris qu'elle devait accepter l'invitation.

C'est à dire que les langues de feu de l'inspiration divine passent par de multiples langages, des canaux variés : on peut entendre une voix, avoir un flash de voyance, des ressentis particuliers, une connaissance immédiate, prendre conscience d'un double langage. Aussi vivre des synchronicités surprenantes.
Les apôtres ne sont plus vivants en chair et en os, mais les messagers de l'invisible sont toujours  présents dans  nos vies, pour peu qu'on y soit sensible. 
C'est notamment à travers les rêves qui se font entendre les messages divins... C'est l'attention au monde intérieur qui donne accès à ces révélations. Et les rêves regorgent de messages cachés dans les mots même : c'est ainsi que j'ai créé une petite gazette où je parle des jeux de mots contenus dans les rêves. 

J'ai retrouvé un article de Pierre Kerroch dans lequel il partage une façon de lire l'alphabet en lien avec la langue des oiseaux et il invite son lecteur à en faire autant. Sa démarche m'a bien plu et j'ai eu envie de la partager, mais malheureusement, j'ai perdu les références de l'article.

Aussi je ne donnerai pas l'alphabet exhaustif, qui est fort long, mais juste quelques lettres, en espérant stimuler l'inspiration et le ressenti, et donner envie de chercher d'autres sens aux mots,  

 "e" : "oeufs", tu couves déjà ses richesses, en toi. Et "eux", tu te différencies de ta multiplicité (eux), tu sais que tu es multiple à l'intérieur.

- "f" : ou "est feu". Tu rencontres le feu intérieur, qui ne cesse jamais de brûler. Par là c'est aussi "est feu" ou le "feu de l'est", c'est-à-dire le soleil, ton feu intérieur.

- "m" : ou "aime" tu dois connaître l'amour avant toute chose, en toi. D'abord savoir que ce qui anime toute chose, c'est l'amour. L'amour est ce qui rend chaque instant universel possible. Car l'univers est un seul instant, tout est là et rien ne te sépare de la (création?) créativité du cosmos.

- "n" : donc "haine" après avoir trouvé l'amour universel, tu peux guider ta haine vers des choses positives. Ou bien "est noeud" car ce qui est haineux en nous "est noeud". En ésotérisme, on dit que l'univers est une nappe tissée d'un seul fil. Là où il y a des noeuds, le courant d'énergie ne passe pas. Mais chacun de nous est un bout du fil, traversé par l'énergie du fil de la Trame (trame donne mater, mère).

- "o" : ô, c'est quand on interpelle la divinité, tu sais parler à la divinité. "Eau", car tu baignes dans son eau-céan, qui imbibe tout être. "Haut", elle est pas supérieure à toi, mais tu dois l'atteindre en faisant tes efforts vers le haut. Plus tard tu sais que ce qui est en haut, c'est par analogie ce qui est en bas.

- "p" : "paix" tu atteins ensuite la paix. "Pet", tu es un gaz de l'univers. Tu savais que nos gaz intestinaux, rots, pets, était ce qu'on partageait le mieux avec le cosmos? Lui aussi, pour la plupart de ses régions, est formé de gaz énormes. Je crois vraiment que le cosmos est intestin qui s'auto-digère en spirale, pour s'auto-créer.

- "q" : cul, tu sors du cul de l'univers. La merde a un certain mérite, c'est de survivre à la digestion. Tu sais que "chacun sa merde" est très vrai comme phrase. Imagine tous les cacas humains (ou animaux) qui ont été faits depuis des millions d'années par des milliards d'individus : aucun caca n'est pareil à un autre. Le caca est un art, une création artistique. C'est ce qu'ont remarqué Freud, Jung, ou Bachelard. Chier, c'est créer.

Et si tu veux découvrir la langue des oiseaux des rêves, je te renvoie à la Gazette, sorte de petit journal que j'ai créé sur le blog, et qui te fera découvrir les subtilités de la façon qu'a le rêve de s'exprimer parfois. J'essaye de la publier le lundi, mais je ne promets pas toutes les semaines. 

Et toi, comment décrypte-tu les signes de l'invisible qui cherchent à se faire entendre de toi